L’usage des écrans dans l’enfance et la petite enfance sont au cœur des débats dans notre société moderne. Ils suscitent l’attrait unanime des petits, permettent d’attirer leur attention et rendent bien « service » lorsque le calme est nécessaire (temps d’attente, trajets en voiture, repas difficiles, stopper une colère…). Ils donnent parfois l’illusion, avec les programmes dédiés, d’être un outil éducatif voir d’apprentissage.

Pour autant, les effets nocifs des écrans sont démontrés à l’heure actuelle sur le développement psychomoteur des petits, et des plus grands, avec des retraits relationnels, un retard de langage, des troubles du comportement et de l’attention, une pauvreté d’accès à l’imaginaire, dans les manipulations…

Lors des trois premières années, le cerveau du bébé se développe à grande vitesse, au fil des expériences sensorimotrices, et des interactions qu’il développe avec son environnement.

Jusqu’à 7-8 ans, l’enfant ne différencie pas une publicité d’un documentaire, le réel du factice.

L’étude conduite par deux médecins allemands en 2006, sur une population de près de 2 000 élèves, âgés de 5 et 6 ans, est édifiante.

Les médecins ont demandé aux enfants de dessiner un bonhomme. Plus les enfants regardent la télévision, plus le bonhomme qu’ils dessinent est simplifié : pas de cheveux, pas d’oreilles, jambes représentées par un trait, etc.

Je partage alors une infographie pour avoir des repères sur les temps d’utilisation et le type de document approprié selon l’âge de l’enfant.

Voici également une auto-évaluation sur la consommation des écrans dans nos foyers réalisé par le centre de référence des troubles du langage et des apprentissages de l’hôpital Raymond Poincaré, et les recommandations associées.

Pour conclure, quelques conseils quand à l’usage des écrans:

• limiter le temps d’utilisation selon l’age de l’enfant, et déterminer les moments adéquats de visionnage dans la journée

• bannir les écrans des chambres

• éteindre la télévision lorsque personne ne la regarde

• choisir le contenu avec l’enfant, et rester avec lui lors du visionnage pour favoriser les échanges autour de ce qui a été vu

Waroquier Céline, psychomotricienne D.E

Pour aller plus loin:

Quel est l’impact des écrans sur les yeux de nos enfants? ANAE Formations

Tablette, smartphone, console, télé, ordi… Faut-il les interdire aux enfants ? INSERM